Chevrolet, Pontiac, Buick, Cadillac, GMC, Saturn, Saab, Opel, Vauxhall, Holden, EV1, Deawoo. General Motors est aussi présent dans le capital des constructeurs Avtovaz (41,5%), Isuzu, Fuji/Subaru, Suzuki.
General Motors se maintient à la première place du classement. Dès 2001, General Motors était entré à hauteur de 20% dans le capital de Fiat. La descente aux enfers de Fiat se pousuivant en 2002, il a été demandé à General Motors d’accentuer sa participation. General Motors était toutefois peu enclin à accentuer celle-ci, l’affaire ne paraissait plus aussi alléchante qu’auparavant. Dès 2003, rien ne n’allait plus entre General Motors et Fiat. Selon les termes de l’accord signé entre les deux groupes, le groupe Fiat était en droit d’exiger le rachat total de sa division automobile par General Motors entre janvier 2005 et juillet 2010.
Malgré une baisse significative des déficits de Fiat en 2003, la situation financière demeurait moribonde. Ayant refusé de participer à la recapitalisation de Fiat Auto Holding en 2003, la participation du groupe américain est passée de 20% à 10% en 2003. Pour General Motors, cette recapitalisation constituait une violation de l’accord initial et annulait par conséquence l’option de General Motors. L’archarnement de Fiat à faire respecter cette clause a conduit le géant américain à mettre de l’argent sur la table pour se désengager totalement du groupe italien. En février 2005, le groupe Fiat redevient indépendant. C’est finalement un bon coup de poker jouer par l’italien. Celui-ci a survécu avec les aides de son partenaire américain et s’octroie une belle cagnotte pour l’avenir.
En ce qui concerne le géant américain, le goût de l’opération reste amer. De plus, il ne faut toujours pas oublier le manque de performance de Opel en Europe. Le constructeur Saab reste aussi guère rentable. Fin 2004, une rumeur a circulé sur la vente possible de celui-ci. La disparition en 2004 de la marque Oldsmobile et la cannibalisation de ses marques entre elles ont marqué les esprits. General Motors a un gros effort à faire sur les identités de ses marques les unes par rapport aux autres. Le groupe manque cruellement d’une marque emblématique planétaire. Certes, le logo GM trône en bonne place dans les salons, mais que représente-t-il réellement aux yeux du public.
En fin d’année 2004, la marque Deawoo disparait pour laisser la place à la marque Chevrolet en Europe. Est-ce un sursaut de cohérence ou seulement une nouvelle valse des étiquettes? Deawoo, récemment acquis par General Motors, vend déjà quelques modèles de sa gamme sous la marque Chevrolet aux Etats-Unis. Ce recentrage démontre la volonté du groupe à imposer une marque emblématique sur la planète. Dans le même temps Opel, filiale européenne de General Motors, annonce la suppression de 15000 emplois en Allemagne. On peut toujours monter du doigt le coût de la main d’oeuvre allemande, que dire par rapport aux errements stratégies du groupe. Opel, constructeur européen de qualité, mérite le respect. Cette marque possède un potentiel international inexploité. Le groupe General Motors a certes du ménage à faire dans ses marques, mais il devrait faire attention à ne pas se priver de ses marques, qui lui coûtent certes cher, mais qui disposent d’un potentiel… Miner le moral des ouvriers n’est certainement pas la meilleure solution pour rebondir.